UNE Vie sous-Marine durable
Pour avoir de plus amples informations sur ce projet, nous avons pris contact avec Ariel Fuchs, qui est le directeur exécutif de ce projet.
Le SeaOrbiter est un projet en cours créé par l’architecte Jacques Rougerie et son équipe. Le SeaOrbiter est un vaisseau futuriste semi-submersible du 21ème siècle. Cela fait douze ans que Jacques Rougerie a dessiné les premiers plans avec comme motivation que "tout ce qu'un homme est capable d'imaginer, d'autres hommes sont capables de le réaliser" disait Jules Verne. Il faudra environ deux ans pour arriver au terme de sa construction qui a débuté au printemps de l’année 2014. Il se présente sous forme d’une passerelle de 58 m de haut dont une quille rabattable de 31 m pour 550 tonnes, il est réparti sur 12 niveaux dont 6 plongés en mer à 18 m au-dessus du niveau de la mer où se trouvera le cerveau du vaisseau appelé : « l’œil de sentinelle de la mer » d’après Jacques Rougerie, qui coûtera 325 000 € à lui seul. En ce qui concerne le coût total, cela atteint les 35 millions d’euros.
Ariel Fuchs
directeur exécutif
L’objectif premier du SeaOrbiter, ce n’est pas un habitat mais plutôt une réponse à la problématique du manque de permanences scientifiques dans les océans. C’est-à-dire qu’on a besoin pour mieux comprendre le fonctionnement des océans, de faire des observations, des explorations, de l’analyse et de l'échantillonnage, autrement dit de créer une station scientifique internationale au cœur des océans qui permet de manière constante et permanente de faire ces recherches de ce qui est de 7% inconnu en matière d’océanographie, en d’autres termes le SeaOrbiter équivaut à la station spatiale internationale mais des océans. C’est à dire une base permanente au cœur de l’océan pour permettre aux scientifiques comme avec l’ISS de comprendre l’univers dans lequel on vit. Par exemple les enjeux de l’ISS, c’est de mieux comprendre la gravité, etc...Donc ce projet a pour vocation les domaines exploratoire, scientifique et éducatif.
Cette plate-forme scientifique pluridisciplinaire qui est dotée d'équipements d'observation, d'écoutes océanographiques et d’un centre de communication, permettrait donc d’étudier le monde sous-marin 24/24H.
Grâce à son autosuffisance qui est d’une durée d’environ 10 ans, le SeaOrbiter restera en contact constant avec le continent pour pouvoir garantir le bon déroulement de l’expédition ainsi de transmettre et partager en continu les images et découvertes de l’équipe se trouvant à son bord. (Détails des niveaux d'exploration du SeaOrbiter)
En ce qui concerne l’équipage, il pourra y accueillir de 18 à 22 personnes qualifiées et formées spécifiquement pour des campagnes pouvant s’étaler sur une durée allant jusqu’à six mois, (ce qui permet d’être sous l’eau 24/24H et donc de faire des expériences de jour comme de nuit). Les membres du projet font appel au secteur biomédical pour connaître le corps humain. Il est nécessaire d'effectuer une préparation physique avant, afin d’avoir la capacité de plonger en profondeur, ainsi que d’être habitué à l’isolement. Nous lui avons également posé la question de savoir si l’équipage risquaient d’avoir des impacts négatifs sur l’organisme dus à cette expérience auquel il nous a répondu qu’il travaillait avec cet institut de recherche en biomédical pour savoir justement si il y aurait ou non des impacts avec la pression. Cela fait partie de leurs recherches.
En dehors de ces problèmes d’adaptation auxquels ils pourraient être confrontés, il y a essentiellement un problème de logistique, de ravitaillement (comme pour l’ISS). Il faut prévoir un système de logistique de transfert de personne, etc... « Les enjeux majeurs ils sont là » nous a répondu Ariel Fuchs
Le lien que l’on peut faire entre ce projet et notre TPE, est que ce vaisseau apparaît comme une (des) solution(s) envisageable(s) mais aussi ayant pour capacité de missions durables qui permettraient de répondre à notre problématique, c'est-à-dire qu’il fait référence à une vie quasi sous-marine. Ce qui est une des étapes avant de pouvoir passer en totale submersion.
Pour les auteurs de ce projet, l'avenir des civilisations futures se trouvent dans les océans.